Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Perspectives citoyennes Par Taleb-Bendiab Kamel-dine, ancien Diplomate

Publié par The Algerian Speaker sur 10 Mars 2016, 14:53pm

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

Perspectives citoyennes Par Taleb-Bendiab Kamel-dine, ancien Diplomate

Ce à quoi tend une société, sans conteste, est le développement perpétuel de propriétés motrices de ses structures, lesquelles se confondent avec les différentes ambiances de la trame quotidienne. En ce sens, le FAIRE et le SAVOIR-FAIRE, éléments de progrès, sont à même d’entraîner une dynamique sociale ; laquelle se matérialisera dans le cadre d’un processus politique volontaire animé par un collectif, résolu à avancer dans la bonne voie.

L’œuvre politique, à proprement parler, s’imprimera au rythme approprié, dans la mesure où il est facilité l’émergence d’une nouvelle race de dirigeants convaincus de rompre d’avec les us obsolètes du passé. Car la désorientation, sous-tendue par une dérèglementation patente, signifie l’impérative action de repenser la dialectique de la vie en société.

Ce panorama, dans sa globalité, s’allie à un équilibre qui passe inévitablement par une relation entre le culturel, le politique et l’économique ; de la manière dont s’établit cet équilibre dépendra l’état et le devenir de la société.

Dans le désordre, le champ actuellement propice au nationalisme «tactique» doit capter toute l’attention pour un défrichement efficient et y semer les germes authentiques de l’histoire. Ce labeur restituera l’intellectuel dans son registre d’investigation et ne le motivera que plus fort dans une recherche avérée, faute de quoi, il se condamnera par l’avenir, du préjudice à autrui pour non assistance à personne en danger.

La forme d’obscurantisme, ainsi systématisée, en l’absence de pensée vraie, immobilise à outrance toute initiative et ancre, par voie de conséquence, l’aridité intellectuelle qu’on connaît.

A l’instigation de mouvements ou associations, justement organisés, et à objectifs prédéfinis, sans inclination excessive à caractère politique, pour ainsi dire «incorrect», il est loisible de nourrir l’espoir, audacieux toutefois, de réhabiliter, in situ, l’intellectuel dans son espace naturel de recherche et de réflexion. Car le diagnostic actuel fait état d’une carence probante d’éléments potentiels indispensables pour acheminer aux fins utiles et à terme, l’idée ALGERIE à bon port ; celle de sa pleine et entière intégration en la dynamique de «mondialisation». Il va sans dire que le concept en lui-même suscite maintes polémiques et alimente diverses écoles en mal de renouveau conceptuel ; néanmoins, le rouage est en branle, et quelque peut être la conclusion de synthèse, il est certain qu’elle induira des mutations, peu profondes puissent-elles être, inéluctable sera l’impact.

On notera qu’il existe des groupes de réflexion, mobilisés à l’effet de soupeser le poids de la mondialisation ; mais fort insuffisante est cette mission ; celle-ci doit être raccordée à tout un arsenal de communication et vulgarisée au plus haut point.

En définitive, le principal acteur de ce scénario, n’est, de toute évidence, que le citoyen, impliqué certainement et à hauteur de toutes les phases pratiques ; son opinion est de valeur et produira sans emphases, un lot d’idées induisant une sensible approche de la problématique sociale, base potentielle, sans équivoque, de tout projet rénovateur et innovateur.

On a souvent parlé de médiocrité, mais jamais, peut-être, de ses origines. La plus aisée des tâches a été de la constater tout simplement et, débiter à cela, les propos que nous tenons tous, eu égard à d’identiques situations.

La sonnette d’alarme doit être tirée…! Que le glas nous tire de la léthargie…!

Il s’agit de réagir et d’adopter une attitude mobilisatrice ; observer le champ et inoculer de nouvelles médications plus à même de circonscrire les maux qui nous affectent.

En finir avec l’automédication circonstancielle, laquelle, en définitive, n’immunisera pas les générations futures mais engendrera, inévitablement, des éléments de sociétés, dont la seule valeur, hormis celle d’exister, sera de subir les affres d’une problématique irrésolue. La raison citoyenne, ainsi annihilée et aliénée, maintiendra indéfiniment son statut d’assujetti dans sa propre cité.

Qu’y a-t-il lieu de faire…?

Au préalable, comptabiliser et répertorier «l’état de la situation». Il est reconnu que les recettes miracles n’ont pas d’effets aussi miraculeux qu’on ne le pense. Au-delà du fait que chaque problématique s’astreint à sa propre résolution, du moins dans ses fondements endogènes. Le constat superficiel relatif à notre situation l’a perpétuellement révélé.

O combien sommes nous imprégnés d’une multitude de valeurs et séduits par divers référents sociologiques, qu’à cela, il nous est loisible de les faire nôtres et de s’en prévaloir délibérément. Fut-il aisé que nous en serions les tenants.

Que faudrait-il faire alors…?

Tout d’abord, apprécier les constituants civiques qui gèrent notre quotidien ; aberrants sont-ils… et on s’en révolte au gré des confrontations ; doux euphémisme.

Le rétablissement du civisme dans toutes ses proportions, dans ses principaux terreaux, à savoir la famille et son corollaire, l’école ; là, s’enclenche l’œuvre, aux fins d’inculquer, puérilement, mais assurément, le pertinent de l’éducation dans son incommensurable dimension ; et là se situe l’objectif principal de l’immense chantier. Cela amène au fait de reconsidérer, dans son amorce, la structure du système éducatif, où, la plaie est des plus béantes

La notion de mondialisation, comme présentée à travers les différents canaux d’informations, vise à accréditer l’idée que toutes les dérèglementations intervenues dans les échanges internationaux et la libéralisation des marchés produiraient inévitablement une élévation du niveau de vie.

Il apparait, dès lors, que le chemin est périlleux et se pose la question de savoir si ce qu’il y a à gagner vaut ce qu’il y a à perdre.

Le quatuor vedette de la mondialisation, (F.M.I., Banque mondiale, O.M.C., O.C.D.E.) instrument par excellence, entreprend d’imposer cet ultralibéralisme à l’échelle planétaire. En cette phase de tâtonnement, les divers rapports émanant d’organismes, montrent fort bien que les pays les plus pauvres s’appauvrissent.

La vertu cardinale de la mondialisation est l’ouverture des marchés ; à terme, cette mesure engendrera la totale déstructuration des économies sous-développées. Les exemples de pays qui ont bâti leur puissance industrielle et économique sont là pour édifier les adeptes du libre-échange, car c’est au protectionnisme préservant leur industrie naissante auquel ils doivent leur essor.

Pour ou contre la globalisation des activités économiques, appelée mondialisation ??? La réponse tardera à venir… Il n’empêche que l’attrait pour la mondialisation est des plus grands, bien qu’on ait coutume de dire qu’elle fonctionne en théorie et non en pratique; car, dans un certain sens, ses partisans ont la raison et les théories économiques de leur côté, les faits, hélas, leur donnent tort.

Nous réalisons ainsi l’incommensurable terrain à aplanir afin de s’accommoder au mieux à la situation mondiale qui se présente face à nous ; le chantier est multiple, car toutes les démarches procèderont d’une imbrication structurelle dont le pilier serait la bonne gouvernance, pour ainsi dire un bon système de régulation et de pilotage. Car, avec une nouvelle politique, on peut restaurer la compétence politique grâce à la modernisation, la réforme et la refondation des institutions ; un transfert de compétences politiques vert le haut, parallèlement, de nombreuses responsabilités et décisions devraient être déplacées au niveau local, régional, c’est-à-dire vers le bas. Il faut saisir l’évidence que la globalisation est l’alternative progressiste au néolibéralisme ; elle représente le nouveau stade de développement du capitalisme.

A se prémunir d’affections malignes, en l’état du fort déficit démocratique, il faudra tendre vers une réforme technocratique. L’arsenal existe et n’attend qu’à être déployé judicieusement.

Dans cette sphère se trouve ce que l’on appelle communément la société civile ; entité vivante et créatrice ; toute l’attention lui doit être portée. Elle constitue, en définitive, la balise contre la stérilité de l’Etat, et dans l’actualité, on n’a de cesse d’entonner ses louanges.

La société civile prend son origine dans l’intérêt commun des individus, quelles que soient, par ailleurs, leurs divergences. Son programme est censé faire l’unanimité, du moins des plus lucides d’entre sa composante.

A revoir le processus de la démarche de l’Etat, il est élémentaire de cerner les différentes étapes qui constituent la pyramide organisationnelle, laquelle préfigure l’efficience de l’ordre établi. La lecture évoque, malheureusement, une considérable carence quant aux <espaces de contestation> règlementaires ; outils nécessaires au bon fonctionnement des mécanismes démocratiques.

Par leur biais, l’objectif de dicter pédagogiquement et au travers d’une approche civique, les conduites adéquates au bon usage des droits et devoirs, s’effectuera de manière aisée.

Ces espaces de contestation, champs libres d’expression, doivent servir le citoyen à s’impliquer, et, par la même, instaurer une espèce de contre-expertise citoyenne permettant opportunément de contrer, dans le bon sens et l’objectivité, les diverses mesures émanant d’instances gouvernementales. Tout ce schéma, pour son application, doit précisément reposer sur une coordination sans faille de l’ensemble des structures décisionnelles. L’intercommunication ainsi tissée, assurera et la fluidité et la diffusion de tous les éléments à même d’être appréhendés et évalués dans leur juste contexte. C’est de cette manière, entre autres corollaires, indispensables, que l’émergence d’une société embryon avec des systèmes actualisés pourra s’entamer et établir son intégration au sein de la société planétaire. L’ensemble des textures composant la société moderne, repose évidemment sur des contraintes propres à la société organisée ; celles-ci, configurées en lois, droits et mesures de contrôle… constituent les régulateurs nécessaires.

Cependant, un certain nombre de dispositions essentielles qui s’adjoignent aux macrocosmes et microcosmes «sociétal», telles le pouvoir, la gouvernance… sont amoindries, faute de la conscience commune d’appartenance à la patrie. L’idée de développement, hors référents économiques, c’est-à-dire le développement humain aux traits positifs, à constituants moraux et civiques, n’a guère de latitude pour s’ériger en pilier fondamental de l’émancipation de l’homme. L’éthique, pourtant clamée et réclamée, n’arrive pas à s’imposer comme facteur dimensionnel à la restructuration de la conscience humaine.

La mobilisation de la «société civile», non en paravent ou faire-valoir telle que constatée dans les actualités, mais en mobilisation férue et agissante, animée par une aspiration profonde et déterminée, permettrait de surmonter les blocages que l’on attribue à la volonté plus ou moins arbitraire de l’Etat.

Le concept de société civile revêt dans son essence propre une connotation conflictuelle à savoir antagoniste, car toute sa composante ne hiérarchise pas les intérêts de la même manière.

Son activisme multidisciplinaire a pour objectif primordial de mettre en exergue les intérêts fondamentaux des individus, et générer, par conséquent, une approche féconde et utile. De par ses actions, elle définit, sans équivoque, la résurgence et devient capable de susciter et promouvoir des instances autorégulatrices. Cependant, la notion de démocratie utile et féconde se doit d’être la dynamique impérative, afin que l’assimilation de la chose sociale puisse s’ancrer dans l’esprit du citoyen et devienne élément indissociable dans le processus de son émancipation.

Les énergies, toutes les énergies, ont le devoir d’être partie prenante dans la phase initiale de prospection et de quête de carences. Ce potentiel, à nul autre pareil, est le seul propulseur à même de consolider et crédibiliser les institutions démocratiques. La participation de tous les groupes de la société dignement représentatifs, est essentielle pour viser une plus grande prospérité.

Il importe, afin d’accroître le rôle et l’influence de ces «opérateurs» sociaux, de s’impliquer efficacement, chacun dans son propre secteur, avec la perspective identifiée de sortir de l’impasse. La composante de la société civile, hétéroclite, rassemblant divers horizons démocratiques, constitue, par la même, un ensemble significatif, distinct et complémentaire de l’Etat. Ces groupements sont mus et articulés par la seule stratégie de développement de la société, qui consiste en une réelle prise de conscience avec, pour visée, le partage des idées à travers l’espace public ; lesquelles idées s’amplifient par l’inter-échange.

Il reste admis qu’à travers toutes les structures des différents organismes ayant en charge la gestion des affaires citoyennes, une irresponsabilité patente s’y profile. Cette affection, excroissance d’une bureaucratie lancinante, s’est propagée insidieusement entre les tissus organisationnels, engendrant inévitablement une démission, caractérisée par un individualisme effréné.

Ainsi, l’envergure est telle qu’il faille réhabiliter sinon refondre toutes les notions à la base de la gestion dans ses aspects multiformes, laquelle, sans nul doute, consacre la fiabilité de la bonne gouvernance.

Ce ne sont pas les thèmes de débat qui accusent un déficit, mais bien les associations (parti, mouvement, organisation, groupe, comité…) dans leurs extrêmes priorités, qui affichent un intérêt nonchalant pour la «chose nationale».

Nul n’est intermédiaire ni garant de la démocratie et des valeurs républicaines ; nous sommes tous protagonistes potentiels ; en cela, nous sommes tous impliqués, à courte ou moyenne distance, par tous les évènements, donc responsables au premier et ultime degré. Avant d’enjamber la «grande politique», il est impératif de se rapprocher des discussions et des combats qui se livrent sur le terrain de la «petite politique» ; trêve de silence, d’insignifiance et de cécité feinte. L’engagement, en son étendue dimension, se conçoit, non hors de l’espace public, mais bien à l’intérieur. Ainsi, plus aisée sera l’évaluation établie et appropriée et crédibles seront les diverses solutions présentées.

Cette attitude, engagée, restaure au mieux, la notion de confiance et situe les préoccupations réelles, autrefois négligées. Une fois le débat noué, les convictions s’affirment.

L’intellectuel-citoyen, n’est pas hors-norme ; son action contribue à saisir les conflits résiduels et, partant, à enclencher le processus de mutation, sans verbiage révolutionnaire ni militantisme folklorique.

La sensibilisation doit s’axer sur le respect de la personne, la solidarité, l’attention mutuelle, le sens aigu du service public et la défense farouche de toutes les «cultures» ; raviver au plus fort le sentiment de confiance, faire admettre qu’il est envisageable d’améliorer le niveau de vie et d’éradiquer les différentes plaies, surtout en ces temps de tourmente et d’épreuve.

Le ciment républicain avec ses agrégats, ne prendra ses origines que dans les voutes de la population, car on ne définit qu’au contact des réalités.

A la faveur du panorama international, une opportunité singulière nous est offerte ; les clivages idéologiques d’antan sont révolus. Il ne reste que des valeurs comme l’attachement à la nation, l’invocation de l’autorité de l’Etat…ce particularisme ambiant s’oriente dans le sens d’une facile assimilation des nouvelles donnes sociales.

La République étant la chose publique, elle s’actionne systématiquement par voie démocratique ; ainsi, la souveraineté populaire est pleinement dotée de multiples instruments à même de la consacrer.

En termes pédagogiques, c’est un type de mœurs, de scrupules et de sens civique, un code moral en définitif, qui sera à la base de tout projet social.

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